L'Atelier du son

Il y a bientôt 36 ans disparaissait à l'âge de 36 ans François de Roubaix dans un accident de plongée. Cette émission n'est pas un hommage. C'est une visite. François de Roubaix, qui a composé et fait jouer des dizaines de musiques de films, dont certaines demeurent des références aujourd'hui (La Scoumoune et Dernier domicile connu - pour José Giovanni, le Vieux Fusil - pour Robert Enrico, Le Samouraï - pour Jean-Pierre Melville...) s'enregistrait en train de travailler, en train de vivre. Grâce à certaines de ses bandes personnelles, on entre ce soir dans son atelier, dans son "home studio" - puisqu'il a été un des premiers à installer chez lui, à domicile rue de Courcelles à Paris, du matériel professionnel d'enregistrement. Il nous apprend sa méthode, et certaines pratiques qui faisaient son style ludique, expérimentateur, coloré (re-recording, accélérations de bandes...). On entend aussi son entrée dans l'électronique, qu'il a opérée dès 1971.

François de Roubaix, qui a été ingénieur du son sur les films de son père Paul de Roubaix avant de plonger dans la musique de films, est un bidouilleur, un homme de tentative sonore, un musicien de la pratique, et un pionnier dont l'influence sur l'électro contemporaine (notamment) est réelle. 

Nos guides dans l'Atelier du Son de François de Roubaix ce soir sont ses enfants Patricia et Benjamin de Roubaix, son biographe Gilles Loison, et Stéphane Lerouge, qui a édité beaucoup de ses disques, dont "Le monde électronique de François de Roubaix" (2 vol.).

François de Roubaix dans son home studio lors de la composition de la musique de Le Scoumoune ©Radio France

Le livre de Gilles Loison et Laurent Dubois (à paraître) DR©Radio France